Le 16 juillet, François Bayrou a présenté les grandes lignes du budget 2026. Sous des airs de responsabilité, son discours est en réalité une déclaration de guerre sociale.
Comme toujours, la bourgeoisie déguisée en « bon père de famille » veut faire payer la crise aux travailleurs, aux jeunes, aux retraités. Bayrou promet « la maîtrise des dépenses publiques » et « la modernisation de l’État » : cela veut dire, dans son langage, suppression de jours fériés, austérité pour les services publics, coupes dans les budgets sociaux.
Rien pour le SMIC, rien pour l’hôpital, rien pour les minima sociaux. Mais on continue d’arroser les grandes entreprises de subventions et de cadeaux fiscaux, on jette des milliards d’euros dans le budget de l’appareil militaire, et surtout : on sanctuarise le paiement de la dette, c’est-à-dire les rentes privées des plus riches.
Ce gouvernement n’a pas de base démocratique. Il est le fruit d’un bricolage institutionnel de la Cinquième République, tombée dans un état de décomposition avancée. Rappelons-le : François Bayrou est Premier ministre depuis la chute du gouvernement Barnier. Depuis, il gouverne avec le soutien de l’extrême-droite, qui s’est posée en garante de la « stabilité » contre les motions de censure, tout en appuyant sa politique sur l’austérité, la sécurité et l’immigration. Il faut aujourd’hui corriger le tir et aller au bout de la logique, pour en finir avec ce gouvernement et son assurance-vie lepéniste !
Car pendant que le pouvoir feint la sobriété, les urgences sociales explosent. Inflation, précarité, crise climatique, autoritarisme rampant : la politique de Bayrou, c’est l’aggravation du désastre.
Face à cela, l’heure n’est ni au dialogue, ni à la conciliation. Il est temps de faire tomber ce gouvernement illégitime, et d’ouvrir la voie à une véritable alternative populaire : partage des richesses, VIe République, planification écologique démocratique.
Image d’illustration : « François Bayrou le 2 juillet 2024, pendant l’entre-deux-tours des élections législatives françaises de 2024. », photographie du 2 juillet 2024 par Ugo Bronszewski (CC BY 2.0) – image recadrée