Le sens de la belle Fête de l’Humanité


Par Patrick Le Hyaric.

Cet article du 23 septembre 2023 est extrait de la lettre hebdomadaire de Patrick Le Hyaric. Cliquez ici pour lire la lettre de cette semaine en intégralité et ici pour vous y abonner.

Éblouissante de beauté et d’espoir, la Fête de l’Humanité a porté l’éclat de la vie humaine, en harmonie avec son environnement et avec la nature en son cœur. Forte de ses diversités et de ses intelligences, elle a donné à pleine voix chansons et musiques, livres, découvertes scientifiques, expositions comme celle, majestueuse, consacrée au duo « Picasso-Aragon ».

Chaude, éclairée, illuminée, allégée des rayons du soleil de cette fin d’été, trois jours durant, elle n’a connu ni police du vêtement, ni fermeture de frontières, ni chasse aux différences. Au contraire, elle n’a été que mains tendues et cœurs ouverts vers tout autre, d’où qu’il vienne et quoi qu’il pense. Elle a cultivé en profondeur, d’un même geste, l’altérité et l’égalité.

Rayonnante de jeunesse, elle a secoué les portes plombées d’un système qui a fait son temps. Non pas qu’il soit trop vieux, mais parce qu’il est devenu un anti-humanisme et un danger pour le vivant maltraité, rongé, littéralement dévoré par les canines acérées du grand capital. Celui-là même qui pressure les rémunérations du travail, tout en propulsant vers les hauteurs les prix à la consommation de l’énergie et de la nourriture. Celui- là même qui, en ce moment, creuse les sombres sillons de la pauvreté et de la famine partout dans le monde, y compris en Europe.

Voilà le triste bilan de l’Europe ultralibérale ! Plus de 80 millions de pauvres. Que de souffrances, de vies brisées, de désespérances, se cachent derrière la sécheresse de ce nombre. Voilà, qui rend plus qu’indécent les ripailles du château de Versailles en l’honneur d’un roi d’Angleterre qui ne soulagera le malheurs d’aucun exilés mourant dans la Manche, d’aucun pêcheur sombrant dans les filles du Brexit, d’aucun travailleurs du Royaume uni qui, comme le travailleur français subit serrage des cordons de sa bourse ou destructions des services public. Face aux gabegies et aux ogres de la finance les travailleurs et la jeunesse ont confirmé les rejets et les espoirs du printemps. Ils ont fait entendre leur aspiration à se réunir pour changer radicalement le cours des choses. Leurs murmures, parcourt les allées de la fête de stand en stand, de débats en débats pour que l’on fasse gauche commune, projet commun, victoire commune pour un monde de l’en-commun..

Il fallait s’immerger, comme je l’ai fait samedi soir, dans le flux ininterrompu, amical et joyeux, des jeunes allant à pied de la gare de Brétigny jusqu’à l’entrée de la Fête, pour sentir combien elles et ils venaient à la fois communier en musique et toucher du doigt notre commune humanité, en partageant sentiments, idées et propositions.

Ce que j’ai le plus entendu au long de ces allées, sous forme d’interrogation ou d’affirmation, était : « Comment s’aimer ? Comment changer ? »

Solidarité, humanisme, climat, environnement, école, justice, être ensemble… “Un autre monde est possible !” » « Culture, union des progressistes et des écologistes », et puis le cœur fendu et révolté : « Maroc, Libye, Lampedusa ! »

Des jeunes qui, alternativement, sont allés à des débats bondés, attentifs, puis à des concerts, tout en engageant, chemin faisant, des discussions avec des militantes ou militants communistes ou d’autres partis politiques de la gauche et de l’écologie. Et elles et ils, y portaient souvent l’exigence d’union pour conjurer les périls des extrêmes droites et des droites extrêmes qui dans l’Union européenne et, au-delà, distillent leur venin mortel.

La vie, l’existence de toutes ces jeunes femmes et de tous ces jeunes hommes, ne peut se résoudre à la soumission au talon de fer de la loi de l’argent, à l’asphyxie de la biodiversité et au réchauffement climatique, pendant que les gouvernements seraient dans des mains d’extrême droite.

Dans un foisonnement bruyant de chœurs, de violons, de guitares, de pianos, de strophes et de citations, de peintures, de créations multicolores et multiformes, la Fête de l’Humanité a été pour elles et eux l’espace et le temps d’un immense cri portant le désir de faire éclore une vie plus belle et plus foisonnante.

Quel contraste avec cette question, une fois de plus, posée à la fin du journal télévisé dimanche soir, à des artistes sur ce qu’on appelle, dans les beaux quartiers, « l’activisme radical » des jeunes. Ce n’est pas l’activisme qui est radical. Ce sont les menaces qui pointent. Les causes que ces jeunes défendent, brûlant d’impatience, nous convoquent au tribunal de la justice sociale et climatique.

Au vrai, le plus « radical », le plus « violent » n’est-ce pas ce terrible état du monde ; ces feux de forêts qui dévorent des régions entières, ces milliers de malades et de morts des herbicides et pesticides, ces familles qui, du Pakistan à la Libye, perdent tout et leurs proches dans des inondations terrifiantes ? Le plus « radical », le plus « violent » n’est-ce pas de voir ces sols asséchés par la chimie et le soleil qui brûle la peau et la terre sous des températures qui dépassent les 45° C, les poissons et les abeilles qui meurent, les glaciers qui fondent, des rivages qui s’effondrent ? Le plus violent n’est-il pas le retour en force de la faim dans les maisons de la sixième puissance mondiale ?

Les jeunes générations ont bien raison de vouloir forcer les portes d’un autre futur pour éviter la poursuite de la gestation des monstres. Elles et ils rejoignent Jean Jaurès, appelant à « la réalisation de l’humanité ».

Ces jeunes de la Fête étaient en osmose avec la jeunesse qui défilait au même moment dans les rues de New York, avant une réunion de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, pour que les engagements de protection du climat soient respectés.

À l’instant même où le ministre G. Darmanin appelait l’Union Européenne et l’Italie à « tenir leurs frontières », le peuple de la Fête et sa jeunesse tendaient leurs mains signifiant que notre humanité commune abolit les frontières entre les êtres humains et leur environnement. Ils savent contrairement aux gens de pouvoir que l’on est toujours « l’autre » de quelqu’un.

Par-delà les frontières, la Fête constitue un formidable lieu où se répercute l’écho des fracas du monde et la puissance des luttes ouvrières et culturelles, féministes, antiracistes

Avec nos amis du Secours populaire, la Fête a résonné de la solidarité avec les populations du Maroc et de Libye si éprouvées ces derniers jours et avec tous les gens de peu qui, ici même, ont tant de mal à vivre avec le minimum.

Car par-delà toutes les frontières, la Fête constitue un formidable lieu où se répercute l’écho des fracas du monde et la puissance des luttes ouvrières et culturelles, féministes, antiracistes. Celle des ouvriers de Clestra en grève depuis plus de 80 jours comme celle menée par le syndicat Amazon Labor Union, implanté depuis les États-Unis au sein de la tentaculaire Amazon ; comme celle pour faire cesser les poursuites contre des militantes et militants écologistes ou des syndicalistes, notamment Sébastien Ménesplier ; comme la solidarité avec les travailleurs des industries automobiles nord-américaines en grève réclamant augmentation de salaires et réduction du temps de travail ; et celles, encore, des équipes et journalistes du Journal du dimanche (JDD) ou des travailleurs saisonniers qui réclament de sécuriser leurs lieux et tâches de travail. A la Fête comme sur les pages de ses journaux L’Humanité met les travailleurs, les dominés, les exploités sur scène et leur donne la parole. Le grand patronat et la haute société enrage de ce journal qui, chaque matin relie entre elles les luttes ouvrières et celles des créateurs, porte les combats pour la paix et les débats pour construire un autre monde débarrassé du capitalisme.

Se sont aussi entrechoqués à la Fête, les remugles du pouvoir néo-fasciste italien, des autorités européennes et de quelques chancelleries à propos de l’arrivée par mer, dans des conditions effroyables, de plus de 10 000 réfugiés, pour beaucoup africains, à Lampedusa via la Tunisie. Pays dont malheureusement le président s’est fait une spécialité des crachats et actes racistes depuis le début de l’été alors qu’ici, en France, les autorités jouent la médiocre politicaillerie à propos de la régularisation des sans papiers et que, en Italie, l’ancien maire de Riace, Domenico Lucano, déjà condamné à 13 ans de prison pour avoir accueilli en humain d’autres êtres humains cherchant refuge dans sa commune, se retrouvera encore ce jeudi devant les juges.

Ce ne sont pas les barbelés et les policiers de Mme von der Leyen et de M. Darmanin qui pourront arrêter les migrations quand les guerres et les coups d’État sont légion et que le nombre de ventres affamés et assoiffés grossit à mesure que les richesses sont accaparées par l’infime minorité des possédants.

Il y a, au contraire, urgence à respecter les conventions internationales et le droit d’asile tout en mettant sur pied d’autres rapports entre peuples et nations souveraines pour des coopérations de co-développement humain. Le peuple de la fête s’est trouvé par avance en osmose avec les paroles fortes du pape appelant « au devoir d’humanité » et au refus de « l’indifférence qui ensanglante la Méditerranée ».

Ce besoin d’humanité commune a traversé le Village du monde de la Fête, tout parfumé de la diversité des senteurs cuisinées de tous les continents, vibrant des luttes pour la justice, la liberté, la paix. Le parcourir nous offre à partager les noms, les visages et les voix de celles et ceux dont l’Humanité et l’Humanité Magazine racontent la vie et les combats dans leurs pages internationales.

Mahsa Amini et les femmes iraniennes, les démocrates chiliens, les militants kurdes, le peuple palestinien avec Salah Hamouri et Fadwa Barghouti dont le mari Marwan est retenu en prison depuis plus de deux décennies par les autorités israéliennes parce qu’il est susceptible de fédérer et de libérer la nation palestinienne, les cubains victimes de l’abominable blocus nord-américain, les militants de la paix russe et Ukrainiens sur une même tribune… et puis les sportives afghanes et leurs collègues auxquels le pouvoir français tarde à délivrer des visas.

L’Humanité et sa Fête, c’est l’inlassable combat pour la paix et le désarmement.

Tant qu’elle est meurtrie, défigurée, fracassée par tant de guerres, dont celle que mène la direction de l’État russe contre le peuple ukrainien, l’humanité ne peut advenir.

Ce 21 septembre, les peuples auront l’occasion de le clamer. Mais la situation est si dangereuse que ce combat doit devenir constant jusqu’ à obtenir le désarmement universel. La Fête de l’Humanité a expédié ce fort message à la face du monde : la paix ne naîtra que de la paix.

Non pas d’une paix conclue sur un champ de ruines et les braises fumantes de la guerre, mais d’une paix discutée, peaufinée, sans armes, pour être érigée en victoire définitive de l’intelligence et de la sécurité humaine, de la diplomatie, de l’intérêt général sur les missiles et les bombes.

Du plus petit débat aux bouillonnantes conférences, dans une multitude de stands, des foules studieuses, avides de connaissances, d’idées et de paroles neuves, se sont pressées, respectueuses des intervenants, puisant à chaque fois ce qu’elles considèrent comme le meilleur, le plus utile, le plus efficace, le plus convaincant.

Les prises de parole argumentées et dynamiques du directeur de l’Humanité et sénateur Fabien Gay auront encore renforcées des convictions, données de la force pour agir ensemble sans relâche. On était heureux et honorés des interventions de Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT aux quatre coins de la Fête, heureux et honorés d’accueillir également la nouvelle secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon pour sa « carte blanche « à l’Agora de l’Humanité« .

Honorés et heureux de la présence de ces invités, de ces associations qui œuvrent chaque jour, aux côtés et avec les populations souvent les plus démunies, ces créateurs, trop souvent passés sous silence dans les commentaires.

L’Humanité se fait un devoir d’être en communication constante avec ce mouvement syndical, associatif, culturel, sportif, avec le mouvement des idées progressistes. Elle réussit un incroyable tour de force : transformer au cœur de l’Essonne une base d’expérimentation du Concorde, en un immense champ de fertilisations croisées des idées, des sentiments, des projets pour agir sans attendre pour un autre monde.

Il n’y a aucun autre espace public de plein air où peuvent ainsi débattre pied à pied, argument contre argument, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel et un ancien Premier ministre comme Édouard Philippe. Un débat de qualité après la rencontre de Fabien Roussel, avec des lectrices et lecteurs de l’Humanité quelques jours plus tôt et ses interventions télévisuelles à l’occasion de la fête.

Aucun autre lieu où tant de discussions et de débats peuvent avoir lieu entre militantes, militants, électrices, électeurs et premiers dirigeants des forces de la gauche sociale, politique, intellectuelle. La fête donnait un prolongement politique au mouvement unitaire contre la scélérate loi de la retraite à 64 ans, aux mouvements pour l’environnement et le climat, à l’action pour que les quartiers populaires ne soient plus exclus de la république, pour une école pour toutes et tous ou pour obtenir un saut qualitatif de la protection sociale. La fête est bien cet unique lieu où fermentent des idées neuves pour un processus révolutionnaire de transformation sociale, écologique et démocratique, dans un monde de Paix.

C’est la raison pour laquelle j’ai été particulièrement choqué, blessé, meurtri, comme de nombreux amis et camarades, par les propos de celles et ceux qui, bénéficiant de cette formidable tribune, en profitent pour insulter l’Humanité qui les accueille et les communistes qui, selon François Ruffin, ne seraient préoccupés qu’à préparer des « verres de punch » ou selon Sandrine Rousseau, « qu’à planter des tentes ». Quand bien même serait-il « indigne » pour quelques-unes ou quelques-uns de veiller au bon accueil de nos hôtes par des tâches pratiques, voire ingrates, voilà qui fleure bon l’impolitesse et le mépris de classe.

Cher François Ruffin, ce ne peut être de l’humour. Le sens de la fête est précisément de permettre l’union et la réunion pour ensemble bâtir de nouveaux futurs d’humanité. Les communistes sont des militants de la révolution et ont permis votre élection et quand on est élu sur les terres de grands résistants, devenus députés et maires communistes comme Jean Catelas1 et René Lamps2, on ne dit pas cela, on sait au moins se tenir à table et, surtout, on n’insulte ni le passé, ni l’avenir.

L’invective qui fuse, et l’injure destinée à prospérer sur des réseaux a-sociaux sont totalement à rebours de l’esprit de la Fête de l’Humanité, et n’y ont guère leur place.

Mais il y a pire. Il y a encore plus grave. Une dame, devenue députée siégeant sur les bancs « insoumis » s’est permis ces jours derniers, avec le soutien de Jean Luc Mélenchon de comparer le secrétaire du parti qui qui a tant donné pour libérer la France du joug nazi et du régime de Vichy au sinistre Doriot. Comparer Fabien Roussel à Doriot revient à proférer une calomnie sans nom, une infamie, un outrage au passé et au présent du Parti communiste, de tous ses adhérents.

La gravité de tels propos ne réclame pas d’excuses, elle exige d’être retirée. La volonté d’atteindre l’honneur et le dévouement d’un militant, d’un homme à partir d’un lieu d’aisance anti-communiste où pullulent à gros bruits des bouches et des cerveaux empantouflés le faux et le mensonge mis sur le marché est un crime contre l’esprit. Une plaie de plus dans la nécessaire unité populaire tant réclamée durant la fête.

Nous ne décrirons pas ici le sinueux parcours politique de cette méprisable dame et ses exploits au « média » tant sa triviale communication est une ignominie apportant les gouttes d’eau qui manque au moulin des forces de droite extrémisée et d’extrême droite sur tout le continent européen pour tracer un trait d’égalité entre nazisme et communisme. C’est ce qui donne toujours plus d’élan à l’extrême droite. Rappelons que les premières victimes de Doriot ont été les communistes de Saint-Denis et bien d’autres livrés à la police de Vichy. À force de suinter l’anti-communisme de tous ses pores on largue les amarres d’une histoire et d’un courant, ceux du mouvement ouvrier en prêtant le flanc aux pires tendances qui s’expriment désormais sur le continent européen. Ce révisionnisme historique est plus qu’inquiétant et dangereux. Là, où il faudrait rechercher des ponts, des points de ralliement, cultiver le lien, même dans la fraternelle confrontation politique ou philosophique, il creuse des fractures et la tombe du mouvement progressiste. Le débat et la controverse sont nécessaires et utiles, y compris au sein des organisations de gauche. Je crois à la coopération-conflictuelle dans le débat au sein de la gauche dès lors qu’elle permet de faire reculer le capital exploiteur. Être en désaccord avec le Parti communiste et le critiquer est une chose, mais l’injure, la blessure, l’outrage, l’infamie en sont une autre !

Avec Jaurès nous disons : « nous ne voulons pas aggraver par l’insistance des controverses et le venin des polémiques des dissentiments qui furent sans doute inévitables, et que le temps et la force des choses résoudront certainement ». Je l’espère de toutes mes forces quand ces mots de Louis Aragon résonnent d’une terrible actualité « quand les blés sont sous la grêle/ fou qui fait le délicat/fou qui songe à ses querelles/au cœur du commun combat/ ». Il est urgent de s’en souvenir. Et, tout le monde doit s’en souvenir. Et, s’en souvenir tout le temps.

Immergée dans la vie, dans les turpitudes du monde, dans les soifs d’espérance, dans les actions, la Fête loin de ces imbéciles bisbilles, a une fois encore été la caisse de résonance des grands idéaux et principes de la République française : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Non pas seulement, pour qu’ils cessent d’être poignardées par les mandataires du capitalisme, mais sont au contraire poussées jusqu’au bout, jusqu’à la possibilité pour les travailleurs et les citoyens de devenir maîtres de leur destin, c’est-à-dire jusqu’au communisme.

La Fête est en quelque sorte la préfiguration de la société fraternelle et juste, solidaire et libre, pacifique et féministe, antiraciste et écologique à laquelle aspirent celles et ceux qui y participent, en osmose avec les millions d’autres qui cherchent les chemins de nouveaux futurs d’humanité.

Il n’y a rien de plus beau, de plus exaltant, de plus apaisant, que de voir tous ces cœurs se projeter dans l’alignement même du doux soleil qui a inondé la Base 217 de Brétigny. C’est toute l’humanité en sa fête.


  1. Jean Catelas, Ouvrier bonnetier, syndicaliste et membre du parti communiste, député communiste du Front populaire, responsable de l’Humanité clandestine, guillotiné le 24 septembre 1941sur ordre du gouvernement de Vichy. ↩︎
  2. René Lamps, instituteur, résistant, secrétaire du comité de libération de La Somme, membré du comité central du PCF 1945-1950, conseiller général, plusieurs fois élu député, Maire d’Amiens de 1971 à 1989. ↩︎

Image d’illustration : Compte Facebook de la Fête de l’Humanité.


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