La lutte contre les mégabassines : expérience et avancée décisives face au basculement autoritaire


Le parti pris de Nos Révolutions (discuté le 11 juillet 2023).

Il y a un mois, le conseil des ministres décrétait la dissolution des Soulèvements de la Terre (LST) et faisait procéder à une vague d’arrestations et de mises en garde à vue parmi ses membres ainsi que de responsables syndicaux. Nous proposons de revenir sur les indéniables réussites de ce mouvement, notamment dans la lutte contre les mégabassines.

Sans être exhaustifs, nous tentons de tirer ici les leçons stratégiques de cette expérience pour le mouvement social. Nous identifions les obstacles à lever pour emporter des victoires d’ampleur dans le « mouvement réel qui abolit l’état des choses existant1» auquel cette expérience peut apporter une contribution majeure.

Les mégabassines, révélatrices de l’illibéralisme à la française : « De l’eau jaillit le feu »

Dans le Poitou agricole percé de toutes parts pour l’irrigation, le milieu des années 1990 sonne le début de la fin de l’abondance. La ressource en eau ne correspond pas aux usages, en particulier agricoles. Le maïs, à la rentabilité miracle quand il dispose d’eau au bon moment alors qu’il y en a si peu naturellement sous ces latitudes, commence donc déjà à reculer. Mais l’ampleur du changement à opérer est tel que toute la chaîne de valeur agro-capitaliste (banques, négoce, « coopérative », semenciers, machinistes, vendeurs d’engrais ou de phytosanitaires…), appuyée sur des exploitations de plus en plus imposantes, y oppose une farouche résistance.

C’est ainsi que sont nés les projets de méga-bassines (ou réserves de substitution) : pour adapter la disponibilité de la ressource au modèle agricole, plutôt que l’inverse. De tels projets, très coûteux et visant uniquement à maintenir le niveau de productivité pour une durée et un périmètre limités, sont confrontés à un cruel défaut de rentabilité. Ils ont donc besoin d’un important soutien financier public pour espérer voir le jour. Les voilà alors obligés de se confronter aux denses mécanismes institutionnels et aux lois sur l’eau, évoluant sous les effets pressants du changement climatique et les conflits d’usage comme celui qui a mené à la catastrophe de Sivens.

Pendant des années, la critique et l’opposition à ces projets s’organisent. Elles sont portées par les citoyen•nes, membres ou proches des associations de préservation de l’environnement, par les paysan•nes (notamment de la Confédération paysanne), parfois par quelques élu•es locaux. Ils et elles alertent, documentent et, dans un premier temps, participent aux espaces de concertation lorsqu’ils existent, puis ont recours à la justice.

En matière de gestion de l’eau, la loi demande aujourd’hui d’établir avec tous les acteurs concernés un « projet de territoire », partant du diagnostic de l’état de la ressource, de ses usages, des milieux naturels et des conséquences à prévoir du changement climatique. Peut ensuite être définie une nouvelle gestion de l’eau à l’échelle du bassin versant, en respectant l’ordre de priorisation des usages : eau potable, milieux naturels, puis usages économiques dont l’agriculture. Alors, seulement, vient la question des aménagements nécessaires à l’usage agricole

Dans un tel cadre, et si l’intérêt général primait, les réserves de substitution pourraient, en stockant de l’eau l’hiver afin de s’en servir l’été, être envisagées là où elles sont pertinentes – et quand des solutions plus vertueuses pour le stockage de l’eau dans les sols sont insuffisantes (restauration des zones humides, développement des pratiques agroécologiques, retour de l’arbre dans les champs, élevage de plein air…) – et, en priorité, pour l’irrigation: les cultures et variétés adaptées au pédoclimat2non exportées, afin de garantir l’alimentation humaine et l’autonomie des élevages.

Évidemment, de telles évolutions, parce qu’elles auraient un impact sur les profits de toute la chaîne de valeur, sont dépendantes du rapport de forces pour leur réalisation. Et avec le premier quinquennat d’E. Macron, les événements s’accélèrent dans le mauvais sens. Fin 2018, dans les Deux-Sèvres, sous l’égide de la préfecture, un « protocole d’accord » est signé pour contourner l’élaboration d’un « projet de territoire ». Les négociations concernent alors seulement l’irrigation, à partir d’un projet de 16 réserves proposé par un groupement de 450 agriculteurs, la Coop de l’eau, rassemblant les plus gros irrigants. Ce projet, c’est celui des mégabassines.

Présenté par les pouvoirs publics comme un modèle de compromis (de l’eau contre des changements de pratiques agricoles) à reproduire partout ailleurs, le protocole et ses mégabassines suscitent toutefois une large opposition. Toutes les associations de consommateurs, de protection de l’environnement, de nombreux scientifiques, des collectivités locales et même le comité de bassin Loire Bretagne dénoncent aujourd’hui l’extrême faiblesse des engagements pris, des moyens prévus pour les faire respecter et l’absence de leur concrétisation.

Face à l’imminence des premières constructions, des riverain•es inquiet•es, le monde militant syndical, politique et associatif s’associent largement dans cette opposition, et les manifestations deviennent plus importantes. Or celles et ceux, qui sont désormais connu•es en tant que collectif « Bassines non merci », restent confronté•es, à l’instar du mouvement social, à l’impossibilité de bougés via les cadres démocratiques existants, et même au refus de toute négociation de la part du pouvoir.

C’est là que la dynamique naissante des Soulèvements de la Terre et leur combat contre l’accaparement des terres rencontrent celui de Bassines non merci pour faire de l’eau un bien commun.

Dans la Vienne voisine, un projet de 41 mégabassines a été développé sur les mêmes bases mais l’expérience du protocole du département des Deux-Sèvres et des rapports de forces institutionnels locaux différents, renforcés dans les Deux-Sèvres par les puissantes mobilisations récentes, ont permis de repousser les échéances et de voir une partie des irrigants y renoncer.

Cependant, le lendemain de la première manifestation à Sainte-Soline, le nouveau préfet de la Vienne, par ailleurs ancien directeur de campagne d’Emmanuel Macron, signe le protocole du bassin du Clain prévoyant la mise en place de 30 mégabassines et ce, malgré le refus des principaux acteurs de l’eau (producteurs d’eau potable, syndicats de rivières, EPTB3), d’associations de consommateurs et de protection de l’environnement, de syndicats agricoles, de la fédération de pêche…

Face à l’opposition de la population, l’État est seul avec l’agro-business. De « concertation », « co-construction » et « recherche de l’intérêt général » – déjà très compromis par les intérêts agro-capitalistes puissants et considérablement représentés dans les institutions – il n’est plus question, si ce n’est dans le discours, de dialoguer avec les différentes franges sociales.

Pendant ce temps, l’État accélère son action avec, pour seul impératif, la compétitivité économique à une échelle internationale – quitte à s’asseoir sur l’accès à l’eau potable de qualité, sur la vie des milieux aquatiques et sur la majeure partie du monde agricole.

L’argent public sert de nos jours sans entraves les grands intérêts privés : les lois peuvent être bafouées, les engagements non respectés. Les acteurs locaux et les contre-pouvoirs institutionnels y compris internes à l’État sont mis au pas, les situations de conflits d’intérêts d’élus locaux sont délibérément ignorées, et les résultats scientifiques niés ou utilisés à des fins de tromperie dans le débat public.

Suite à ces offensives, avec plusieurs mobilisations réunissant des dizaines de milliers de personnes, la résistance atteint un tel niveau qu’elle subit les foudres du pouvoir macroniste, engagé dans un nouveau cycle autoritaire prolongeant la séquence engagée avec la Loi travail et les attentats, puis la répression du mouvement des Gilets jaunes. Surveillance et espionnage dignes de l’anti-terrorisme, interdictions répétées de manifestation et de circulation, utilisation massive et indiscriminé d’armes de guerre dans les interventions de maintien de l’ordre, justice expéditive d’un côté, pour l’intimidation et l’exemple, et, de l’autre, ignorant les méthodes mafieuses utilisées contre les opposants au gouvernenement, contre les associations de défense de l’environnement et des libertés… jusqu’à la dissolution des Soulèvements de la Terre et le traitement des militant•es par les moyens anti-terroristes.

De la même manière que les personnes migrantes, que les Gilets Jaunes, que les jeunes des quartiers populaires… les militant•es du mouvement anti-bassines, parce que leurs revendications contreviennent à la compétitivité économique, sont traité•es comme des « nuisibles » , par l’État, qui justifie ainsi ses larges dérogations aux libertés fondamentales et à l’État de droit.

Des avancées décisives

Des éléments inhérents à l’enjeu et au contexte du mouvement anti-bassines peuvent expliquer sa force mobilisatrice :

  • L’eau, indispensable à la vie, est largement identifiée comme un bien commun. Sa disponibilité et sa qualité très visiblement menacées,  la dimension démocratique des choix relatifs à sa gestion devient  donc très sensible. Une fois l’immensité des ouvrages et le  nombre de bénéficiaires révélés au grand public, l’accaparement dénoncé de l’eau devient limpide.
  • Menacer  le  paysage revient  à s’en prendre à l’expérience vécue de chacun•e des riverain•es, qui s’inquiètent de voir disparaître la rivière dans laquelle ils se sont baignés, ont pêché ou navigué… La dimension internationale de l’enjeu est elle aussi évidente avec, d’une part, la continuité qu’établit le cycle de l’eau, et d’autre part, les difficultés d’accès à l’eau et les conflits autour de son usage à travers le monde. Le combat peut donc s’enraciner profondément dans le territoire, tout en évitant l’écueil du repli protectionniste grâce à la solidarité internationaliste.
  • Des  forces sont disponibles et  en quête de rupture  en matière d’écologie : parmi les jeunes, beaucoup veulent sortir de la paralysie de  l’éco-anxiété, du simple constat ou de l’impuissance des  actions d’alerte ; au sein de la gauche politique, confrontée à de graves limites dans ses activités classiques (parlementarisme qui peut sembler ne viser qu’à remplacer le gouvernement) ; au sein du mouvement social confronté à un mur, comme durant les mobilisations pour les retraites.
  • Le pouvoir d’État met ostensiblement ses forces au service des possédants. Le combat se mène donc contre les deux de front, en renvoyant davantage aux imaginaires des luttes du xxie que du xxe siècle : la Révolution française, la Commune de 1871. Ces références sont partagées par tous les courants socialistes, communistes, libertaires, utopiques et porteurs d’une volonté d’alliance des ouvriers et des paysans du 21ème siècle.

    Tous ces éléments ont été fort justement mis à profit par les mobilisations écologiques, et ont rendu possible l’avancée tactique certainement la plus décisive, à savoir la composition du mouvement, la complémentarité et l’émulation des modes et champs d’action. Rencontres et échanges deviennent possibles entre des cultures militantes qui s’ignorent ou s’opposent habituellement. La compréhension mutuelle et la confiance peuvent donc avancer, les contradictions propres à chaque force politique peuvent être mieux affrontées et plus facilement dépassées, aucun levier n’est ainsi négligé dans l’action (mobilisations de masse, action politique institutionnelle, bataille juridique et scientifique, actions de désobéissance et de sabotage). Mieux, le front semble tenir, s’élargit et se serre les coudes face au déferlement autoritaire.

De ce mouvement, découlent d’autres avancées tactiques importantes, éprouvées dans les mobilisations massives :

  • La formation pratique d’un nombre important de militant•es (en logistique et notamment la nourriture, en communication numérique, en prise de parole, en soins…), tout comme la formation théorique dans diverses disciplines (agronomie, hydrologie, écologie, philosophie…). Autant de compétences qui seront remises à profit dans des luttes futures.
  • La sortie de la mécanique infernale confrontation/répression telle qu’elle est organisée par les black blocs en milieu urbain (milieu ouvert, multiplicité des lieux/cibles, difficile à contrôler par les forces de l’ordre) ; la sortie de l’isolement et de l’atomisation des milieux militants autonomes; le rapprochement des luttes syndicales au sein des milieux ruraux  du reste des travailleur•ses ; la sortie de l’orthodoxie par les militant•es du mouvement social et du mouvement communiste les mieux disposés à répondre aux enjeux actuels.
  • La  construction d’un « récit commun » assez maîtrisé  et le développement de capacités à le  diffuser massivement via les moyens de communication modernes  (Telegram, radio numérique, vidéos…). Le discours est travaillé  pour une appropriation facile, qui fait beaucoup appel au ressenti, à l’affect pour amener aux considérations plus techniques et politiques.

Ainsi, l’urgence d’agir face à la catastrophe et à l’injustice a révélé la disponibilité à l’agrégation de forces qui se situent au sein d’un vaste camp social, disposées à se coaliser sur des mots d’ordre et dans l’action résolue et transgressive. On peut déjà mesurer sa réussite dans la bataille d’opinion et médiatique sur le sujet. En quelques mois, rare désormais sont les Français•e qui ne peuvent ignorer le conflit en cours. Les médias de nombreux pays ont même évoqué une « guerre de l’eau » dans le Poitou. Désormais, seuls les plus fervents militants de la FNSEA tentent encore de faire croire que ces projets ont été sérieusement concertés, qu’ils relèveraient d’importants compromis et seraient une solution pertinente d’adaptation au changement climatique pour répondre aux besoins de la population.

L’obstination de l’État à passer en force contre l’intérêt commun pousse peu à peu à un élargissement du front à travers des actrices et acteurs institutionnels ou associatifs du monde rural, pourtant très éloigné•es à l’origine des milieux écologistes. C’est le cas par exemple des pêcheurs, experts des milieux aquatiques et inquiets de leur situation.

Limites et contradictions à dépasser

Si les éléments précédents permettent d’affirmer le potentiel transformateur de ce mouvement de résistance civile, celui-ci reste limité, par plusieurs aspects, dans sa capacité à rallier la majorité :

  • De manière générale, assumer  et valoriser le recours à des formes de violence politique peut décider à passer à l’action et permet de pousser plus loin une grande partie du mouvement tout autant qu’il peut compliquer les relations avec les franges plus modérées du mouvement. Sous l’influence d’un pôle opposé fort et inflexible (comme c’est le cas actuellement), la crédibilité du mouvement peut être mise en cause dans de  larges pans de la population. Les  « désarmements »,  qui constituent de petites victoires mobilisatrices bienvenues, sont parfois présentés comme fondant à eux seuls la réussite des luttes et sont perçus à tort par les militant•es les plus actives et actifs comme les seuls moyens d’avoir un impact sur les projets contre lesquels ces luttes se dressent. Ils n’ont pour l’instant pas réellement fait ralentir l’avancement des projets, même s’ils ont sûrement contribué à bousculer les  calendriers de construction. En revanche, les ouvrages déjà  construits et abîmés deviennent inutilisables, et le coût de la sécurité rend de plus en plus délicate la rentabilité des projets.
  • Pour être menées à bien de telles actions nécessitent évidemment une  élaboration tactique en groupe restreint et un effort de communication sur leur  signification est ensuite indispensable, car la portée des actes et leurs conséquences seront fatalement assumées par le mouvement dans son ensemble. Une majorité se voit donc dépossédée, d’une part, des choix stratégiques et pratiques et, d’autre part, de l’élaboration du discours. La massification des manifestations a été réussie, mais la tactique adoptée empêche pour partie la démocratisation du mouvement. La décentralisation, avec la création de comités départementaux des Soulèvements de la Terre – les collectifs BNM4 – en anticipation à la dissolution décidée par le gouvernement, ou d’autres collectifs citoyens très locaux, peut participer à déjouer ce piège avec l’appropriation du combat par des actrices et acteurs nombreuses et nombreux, divers et cherchant à se coordonner.
  • La composition du mouvement, qui fait sa force, est aussi le fait de l’urgence. Elle est construite sur l’opposition à des projets précis, avec des militant•es et organisations aux visées très variées, voire contradictoires. Elle n’a donc que, par de très  rares touches, franchi le pas de la proposition commune. Cela la prive d’affirmations positives, de « possibles à faire advenir ».
  • L’élargissement de la mobilisation, bien au-delà des territoires ruraux concernés et des militant•es écologistes urbain•es déjà engagé•es dans le combat, semble crucial afin de monter en généralité.

De la résistance au mouvement révolutionnaire

Dépasser les limites évoquées ici semble nécessaire pour « engager la marche avant » des conquêtes. Nous identifions quelques pistes en ce sens :

  • Conserver le recours aux actions ou initiatives transgressives en se  préservant de la marginalisation du mouvement et en évitant de faire le jeu d’une réponse répressive du pouvoir. Lors des mobilisations, des tactiques de contournement doivent chercher à éviter les situations de face à face. De même, si les enseignements des réussites doivent être tirés, ils  ne peuvent constituer de nouveaux totems à appliquer avec dogmatisme, dans la multiplicité des luttes ouvertes sur d’autres fronts.
  • Rallier celles et ceux qui ont constitué les Gilets Jaunes, les habitant•es et notamment les jeunes des quartiers populaires urbains, les  salarié•es mobilisé•es dans les luttes sociales dont les  préoccupations et la sociologie peuvent sembler très éloignées, mais dont le vécu désormais commun de la confrontation à la répression; aux violences policières et  à l’inflexibilité du pouvoir et son mépris, peuvent être des éléments de convergence extrêmement forte. Les gestes de solidarité sont donc importants et nécessaires à produire.
  • Faire le lien avec les organisations syndicales et les travailleurs et travailleuses, notamment dans les secteurs les plus directement liés et les  plus concernés par la bifurcation écologique (agroalimentaire, chimie…) et  provoquer  une dynamique de conquête d’une gestion juste socialement et écologiquement.

Les prises de conscience et les expériences de luttes se nourrissant mutuellement, Il sera donc nécessaire de définir avec tous ces mouvements les causes communes aux problèmes qu’ils rencontrent, et plus encore les chemins pour s’en libérer. En somme, l’appropriation concrète des moyens de production et d’échange ainsi que la construction d’une nouvelle société.

Le sujet de la gestion de l’eau et l’aberration des projets de mégabassines dans le Poitou, par leur impact palpable sur la santé et l’environnement et leur marque visible dans le paysage, amènent à poser la question de la démocratie dans la gestion des ressources naturelles et en matière d’aménagement du territoire mais aussi des choix de système de production et de développement. Exigences qui conduisent à contester le pouvoir à la bourgeoisie jusque dans les lieux de production.

Nous affirmons notre solidarité avec les manifestant•es victimes de la répression et des violences policières, et voulons apporter notre contribution par cette analyse.

Nous apportons notre soutien au recours devant le Conseil d’État contre la dissolution des Soulèvements de la Terre.

Nous participerons et appelons à participer massivement au convoi de l’eau contre les mégabassines qui se déroulera du 18 au 27 août.

Enfin, nous proposons aussi de pousser l’idée d’une Sécurité sociale de l’alimentation :

  • pour l’accès à une alimentation de qualité en quantité suffisante pour toutes et tous;
  • pour garantir la sécurité des revenus des producteurs et pour  l’amélioration des conditions de travail et des revenus des agricultrices et agriculteurs, des salarié•es de l’agroalimentaire, de la distribution, de la restauration ;
  • pour engager un mouvement d’appropriation des terres contre les grands groupes industriels agrocalimentaires (absolument urgent quand un quart des agriculteurs métropolitains seront à la retraite, et mettront leurs terres sur le marché d’ici 2030) ;
  • pour libérer les exploitant•es familiaux de la dépendance financière des banques et technique de l’agro-industrie et leur permettre d’engager la transformation du système agricole ;
  • pour  financer et décider de la réponse à nos besoins par de nouvelles cotisations, prélevées directement sur les richesses produites par notre travail ;

No Bassaran !

Les SIGNATAIRES

David Arabia
Josselin Aubry
Pierre Beaufort
Chloé Beignon
Aurélie Biancarelli-Lopes
Hugo Blossier
Hadrien Bortot
Marie-Pierre Boursier
Juan Francisco Cohu
Nicolas Defoor
Manel D.
Rosa Drif
Anaïs Fley
Théo Froger
Nadine Garcia
Laureen Genthon
Antoine Guerreiro
Marie Jay
Noâm Korchi
Nuria Moraga
Frank Mouly
Basile Noël
Hugo Pompougnac
Alban Rapetti
Aurélien Riou
Lola Sudreau
Bradley Smith
Armeline Videcoq-Bard


1 F. Engels, K. Marx, J. Weydemeyer, L’Idéologie allemande. Premier et deuxième chapitres, [1845], Éditions sociales, coll. « GEME », 2014, p. 79. Disponible sur commande ici.

2 Le pédoclimat est le « climat interne du sol, caractérisé  par les conditions saisonnières de température, d’hydromorphie, d’aération, de pression partielle en CO2. » (Larousse)

3 Un établissement public territorial de bassin [EPTB] est un groupement de collectivités territoriales constitué en application des articles L. 5711-1 à L. 5721-9 du code général des collectivités territoriales en vue de faciliter, à l’échelle d’un bassin ou d’un groupement de sous-bassins hydrographiques, la prévention des inondations et la défense contre la mer, la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau, ainsi que la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité des écosystèmes aquatiques et des zones humides et de contribuer, s’il y a lieu, à l’élaboration et au suivi du schéma d’aménagement et de gestion des eaux. » (Source : Legifrance.gouv.fr)

4 Collectifs Bassines non merci (BNM) dans quatre départements  confrontés aux projets de mégabassines.

Image issue du compte Facebook des Soulèvements de la Terre.


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